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14 janvier 1999

Bernard Plossu

Pas besoin d'appareil compliqué

B. Plossu est né en 1945. Il n'a que treize ans quand son père l'initie à la fois au voyage, au désert et à la photographie. Entre quinze et vingt ans, il passe son temps à la cinémathèque, sa culture de l'image est d'abord cinématographique (Carl Theodor Dreyer, Ingmar Bergman, Eisenstein, Luis Buñuel, Robert Bresson... ) À vingt ans, il vit au Mexique, troque sa vocation de cinéaste contre celle de photographe, et rapporte de son voyage beaucoup d'images de femmes. En 1988, une exposition rétrospective au Centre Georges-Pompidou présente ses vingt-cinq années de travail ; et lui vaut le Grand Prix français de la photographie. Par ailleurs, le prix « Médicis hors les murs » permet à l'artiste de poursuivre son projet « Le jardin de poussière » dans d'autres déserts du monde. B. Plossu a trois enfants, Shane, Joaquim et Manuela. « Les deux photos que je préfère de Frank et de Diane Arbus sont celles qu'ils ont fait de leurs enfants. Photographier Shane, Joaquim, Manuela, me passionne. C'est là le challenge ultime car tout le monde le fait et c'est soi-disant banal. Je crois en fait qu'il est bien plus courageux d'être père de famille qu'aventurier. »

« Ce qui est compliqué dans la photographie, c'est le mélange des genres : il y a à la fois tout et rien. Tout le monde peut faire et tout le monde croit pouvoir le faire. Ainsi a-t-on des mélanges étonnants où voisinent la publicité, la mode, l'érotisme, l'art, le paysage, la topographie... Le seul lien entre ces activités, c'est qu'elles passent toutes par un rouleau de film. »
« Pour comprendre, il faut écouter ce qu'on voit. »
« Je suis, comme photographe, un observateur d'instants non-décisifs. »
« La photographie parle de tous les moments sans importance qui ont en fait tant d'importance ! »
« Une image peut être floue, ça ne fait rien, l'âme aussi peut être floue. »

Bernard Plossu.

« S'il est vrai qu'elles épargnent du temps, comment se fait-il que dans les pays où les machines règnent, on ne rencontre que des gens pressés et qui n'ont jamais le temps ? Alors que dans ceux où l'homme fait tout de ses mains, il trouve le temps de tout faire et du temps en outre pour ne rien faire. »

Lanza del Vasto.

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