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22 octobre 1998

Klavdij Sluban

Du temps perdu à la recherche

Né en 1963 à Paris. K- Sluban a passé son enfance en Slovénie. Il fait ses études secondaires et supérieures en France, et se passionne pour la photographie dès son adolescence. Pour qui parle couramment l'italien, a étudié le russe, le serbo-croate et la littérature anglaise, la photographie a effectivement pour attrait de représenter un moyen d'expression permettant d'échapper à la contrainte des langues. K. Sluban a voyagé successivement dans les Balkans, autour de la Mer Noire et au Japon. Son travail a été exposé notamment au Centre Georges Pompidou en 1993 (« D'Est en Ouest »), au Palazzo Publico de Sienne, aux Rencontres Internationales de la Photographies d'Arles (« Balkans Transit »), ainsi qu'au Metropolitan Museum of Photography de Tokyo en 1997 (« Tokyo Today »), et a été récompensé par l'obtention du Prix de la Villa Médicis hors les murs en 1997. Depuis 1995, K. Sluban travaille sur un projet au Centre des Jeunes Détenus de Fleury-Mérogis, où, parallèlement à sa recherche photographique personnelle, il anime un atelier de reportage avec les adolescents. Pour ce travail, il a reçu une bourse du ministère de la culture en 1996, ainsi que, entre autres soutiens, celui des Petits Frères des Pauvres et du ministère de la Justice. C'est ce travail qui est en ce moment exposé à la Maison Européenne de la Photographie (« Klavdij Sluban et les jeunes détenus de Fleury-Mérogis. Les lieux d'un piège »).

« Klavdij est français, né en France il y a une trentaine d'années, de parents slovènes. Jusqu'à l'âge de sept ans et demi, il a été élevé en pays slovène, tandis que ses parents travaillaient dans la région parisienne. Si Klavdij se distingue du Slovène mâle commun, c'est entre autres, par son manque d'enthousiasme pour la chasse au loir, qui est au Slovène ce que la chasse aux champignons est au Polonais et la chasse à la casquette à Tartarin de Tarascon. De retour chez ses parents, il est devenu un écolier français. Comme les autres? Pas tout à fait: il était le petit Yougoslave de la classe. Comme je suppose qu'en Slovénie, il était le petit français. (...)
-Et cette phrase de Pessoa, que vous avez mise en exergue à votre exposition de Lisbonne:
Seule une extrême faiblesse de l'imagination peut justifier que l'on ait à se déplacer pour sentir ?
-Je n'ai aucune imagination. J'ai besoin de voir. Je ne peux me suffire du voyage en chambre. Tant que je n'arriverai pas à m'asseoir, je marcherai.
Inutile de rappeler à Klavdij que Pessoa écrivait aussi :
Je ne suis rien : à part ça, je porte en moi toutes les oeuvres du monde. Il le sait mieux que moi. »

(François Maspero)

Dernier ouvrage paru : Balkans-Transit, Seuil, 1997, texte de François Maspero, photographies de Klavdij Sluban..

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