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10 avril 2002

Philippe Matherat

Du cadre à la matière

« 
Trop fier de lui, le verre s'enorgueillit de ses reflets sur une goutte d'air impossible à réveiller dans son formol cul pincé de verre.

La salle est vide. Paillard est un dortoir à ronflement de matières.

Pirogues, 2001,
Tirage à la gomme bichromatée, 25 x 35 cm.

Terre douce comme une joue rasée, sillons masculins s'en fiche bien de s'enféminiser, l'émail complète le nu de la terre, la rendant plus simple encore.
Il asticote ses nervures idiotes, par des reflets cons, mais c'est le tout qui est admirable : sincère.

Petites fesses tournent le dos.
Opaques et transparentes.
Sans idée de violence.
Magasin de fesses
demandent à contenir soupes et préparations.
Appel à vos lèvres.
Et toujours rien de sâle...

»

François Pernel
Texte extrait de l'exposition « Un lieu, six regards... », juillet-août 2001, centre artisanal "Les Moulins de Paillard", 72340 Poncé sur le Loir, présentant cinq photographes et un poète : Michel Beucher, Kristof Chemineau, Guy Durand, Philippe Matherat, François Pernel, et Serj Philouze.

Le circuit intégré Thomson-Efcis EF9365,
Contrôleur de visualisation graphique,1980,
Puce de Silicium (NMOS 6 microns). Dimensions : 5,7 x 6,1 mm.

« 
Ces machines à calculer, que nous achetons à un constructeur, que nous posons sur notre bureau, qui sont faites de matière, qui transforment de l'énergie électrique en chaleur, avec lesquelles nous communiquons par un clavier et un écran, pourquoi les achetons nous ? On peut remarquer que tous les paramètres qui quantifient leur réalité mesurent des inconvénients : nous les préférerions plus petites, plus légères, moins gourmandes en énergie, et nous souhaiterions qu'elles chauffent moins. Ce serait même idéal si tous ces paramètres pouvaient être annulés. Nous n'achetons ces machines que pour leur fonction logique, leur capacité à calculer. Mais alors, si leur fonction, uniquement mathématique, est parfaitement connue, modélisée, simulée, pourquoi sommes nous prêts à payer pour acheter un objet matériel, alors que tous les signes de sa matérialité sont des inconvénients ? La première réponse qui nous vient à l'esprit est que ces machines calculent plus vite qu'un humain aidé d'un papier et d'un crayon. Et encore, le papier et le crayon sont déjà des éléments matériels d'une machine à calculer rudimentaire qui utilise des objets du monde extérieur pour mémoriser les étapes de calcul. L'intérêt des machines matérielles est la relation étroite qu'elles entretiennent avec le temps.
 »

Philippe Matherat et Marc-Thierry Jaekel
Texte extrait de "Concurrent computing machines and physical space-time".

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