11 décembre 2002
La conquête coloniale de l'Algérie, au XIXe siècle, coïncide avec les débuts de la photographie. Dès lors s'installe - "explose" - un nouvel ordre de visibilité. Les photographies sont réalisées par les métropolitains qui partent s'installer sur place, par les voyageurs qui ne s'attardent pas mais dont les images témoignent du regard fasciné qu'ils portaient aux lieux et aux gens. Autre époque, autre médium : l'Algérie produite par la photographie n'est pas l'Algérie de la peinture orientaliste de la première moitié du siècle. La photographie invente d'autant mieux un âge d'or du Maghreb qu'elle se donne pour la réalité même.
Les années ont passé. Ces images d'une époque révolue sont devenues témoignages, authenticités, nostalgies ou dénonciations d'un regard colonial. Confrontées, par leur mise en exposition sur le sol français, à de nouveaux dispositifs du regard, elles deviennent supports et symptômes d'enjeux inédits. Que regardons-nous, comme anodin, qui fut autrefois masqué au regard ? Qu'est-ce qui, à l'inverse, se fait interdit qui fut, hier, sans difficultés diffusé dans l'espace public ?
De quel nouvel ordre de visibilité relèvent ces chantiers de l'exposition ? Que nous révèlent, de nos regards contemporains, les difficultés et les embûches semées sur le chemin de leur achèvement ?
M. S.
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Photographies extraites de l'ouvrage : Photographes en Algérie au XIXème siècle, catalogue de l'exposition présentée par le Musée-Galerie de le SEITA du 15 avril au 11 juillet 1999.
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