23 avril 2003
L'uvre photographique de Stéphane Duroy témoigne d'un effondrement : celui de l'ex-Europe de l'Est. Elle est un travail sur la mémoire d'un monde qui se fragmente et déjà n'est plus. Une enquête sur l'effacement matériel, comme un sauvetage ; hommage rendu à cette moitié d'Europe dont il serait trop facile d'oublier l'immédiat passé.
Plus solide désormais que les forêts et les villes désenchantées d'une Europe du silence, l'uvre photographique s'érige en mémoire pour l'avenir. Elle intègre le livre, l'exposition, les collections, abandonnant ici ou là double trace : celle d'une Europe en cours de disparition, celle d'une uvre d'image en voie d'édification. Si le chantier est ce désordre programmé sans cesse réinventé, alors le marché de la photographie s'installe en véritable chantier. Il se construit, il enfle sous l'emprise d'uvres d'art si légères, si mobiles, dont les doubles voyagent si facilement sur les réseaux numériques
L'explosion du photographique dans le monde occidental ne lasse pas de nous questionner : qu'est-ce qu'un marché ? Quelles sont les figures caractéristiques de son fonctionnement ? De quel poids pèse-t-il dans la dynamique de l'uvre ? De quelles aptitudes fait-il preuve dans le façonnement d'une double histoire : celle de la photographie, celle du monde contemporain ?
M. S.
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