11 mai 2005
Salle des actes
*Compositeur
**Danseuse et chorégraphe
***Centre de Recherche sur les Arts le Langage
Autour de Camera oscura, spectacle acousmatique et dansé, avec diffusion dextraits filmés et musicaux de loeuvre.
Musique : François Bayle
Chorégraphie et lumières : Jean Babilée
Le personnage : Catherine Imbert
« La chambre noire, cest le studio aveugle, la nuit acousmatique - noir de lécoute musicale, noir du corps attentif, noir qui nettoie la lumière et la rend compréhensible, noir positif - paradoxal comme le sommeil du rêve. Cest aussi lobscur point focal du corps en mouvement. Dans ce jeu entre lespace à investir et lespace, le temps intérieurs, au fil de ce dédale, un personnage virtuel - image-son et lumière - est là, en suspens »
F. B. / C. I. / C. P.
François Bayle (Madagascar 1932) qui rejoint Pierre Schaeffer en 1960, sintéresse très tôt à la recherche. Il devient, en 1966, responsable du GRM (Groupe de Recherches Musicales) quil dirige plus de trente ans durant. Il pénètre dans lunivers de lélectroacoustique selon des étapes quil désigne lui-même comme des utopies où sexplorent la genèse des formes et des mouvements sonores, la grammaire de leur formation, leur relation avec les événements du monde physique et psychique.
Quittant lIna-Grm en 1997, il installe son propre atelier multiphonique - le Studio Magison - où il se consacre désormais à la recherche, lécriture et la composition.
Récentes parutions : Camera oscura (vol 14 ) - La forme du temps est un cercle (vol. 15) La forme de lesprit est un papillon (vol. 18)
Les principaux titres de sa production musicale (96 opus à ce jour ) sont éditées sous le label Magison (Cycle Bayle, volume 1 à 18 - Grand Prix Charles Cros 1999) / http://www.magison.org/
Ecrits : Musique acousmatique, propositions, positions - Buchet / Chastel, 1993
Limage de son / Klangbilder, technique de mon écoute - Lit Verlag, 2003
François Bayle in Portraits Polychromes - Ina / Michel de Maule, 2004
« Camera oscura, une expérience musique / danse.
Les sons impliquent toujours (latent ou virtuel) le corps, instrumenté.
Mais depuis le prolongement (relativement nouveau) offert par les techniques électroacoustiques et audionumériques, il se produit parmi les sons un clivage intéressant, inaugurant un monde : celui des sons projetés.
Lart technologique depuis plus de 50 ans, on le sait, offre une nouvelle camera oscura pour fixer et animer de telles images-de-son. En transformant la production et en déplaçant les modalités de la perception (du regard et de lécoute), il fait exploser les cadres de référence et le système musical.
De cette autre scène il sera question, à partir dexemples. »
F. B.
Catherine Imbert, après avoir dansé en soliste dans plusieurs créations de Jean Babilée, entre comme danseuse étoile dans la compagnie de Vittorio Biagi à lOpéra de Lyon. Louis Erlo, directeur de lOpéra, lui confie la chorégraphie de Didon et Enée de Purcell.
Ensuite elle crée Schéhérazade de Georges Skibine (mise en scène Robert Hossein), puis un spectacle poétique de Michael Lonsdale, et Sauvage de Maurice Guillaud au Centre culturel du Marais.
En 1976, elle crée au Festival de Metz Camera Oscura, oeuvre de F. Bayle chorégraphiée par J. Babilée, reprise au Festival dAvignon puis à Paris.
Dans les années qui suivent, elle crée et interprète ses propres chorégraphies, notamment :
- Le Voyage immobile, spectacle créé au Centre Georges-Pompidou
- On narrête pas le regret, spectacle inspiré par lunivers de Magritte, au Festival de Lyon
- Chorégraphie sur des textes de Lorand Gaspar lus par M. Lonsdale, pour le colloque « Danse et philosophie » à la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon
- LHistoire du Soldat de Stravinsky au Théâtre de Tours
Elle donne dautre part des cours de danse professionnels et organise des stages, dont un sur la musicalité du corps.
« Au fil des pas perdus, des pas trouvés, à la croisée du latent, du révélé - entre le noir du temps et linstant blanc - le corps en suspens est sur le point de savoir.
Au fil de la lumière, à la limite entre lespace à investir et lespace-temps intérieur, se joue la double exigence dêtre centré au plus près et de sabsenter à soi. Dêtre ici et ailleurs, en soi et hors de soi, au coeur du temps et en avance sur le temps - fuite vers lintérieur, au plus profond, au plus juste, en résonance avec le monde projeté.
Fourmillement dimages, de sons, recueillis jusquau centre ultime : le point focal de la chambre du corps. Ce point où tout arrive, doù tout se donne. »
C. I.
Philosophe et littéraire de formation, Christophe Potocki est membre du CNRS au Centre de recherche sur les arts et le langage, où il participe notamment aux études et recherches sur Nicéphore Niépce avec Monique Sicard et Michel Frizot.
Il poursuit dautre part des activités dans le domaine de la culture et de la littérature polonaises : traductions, publications, participation à des colloques (sur Cyprian Norwid notamment), des émissions de radio et des événements culturels, des création de spectacles poétiques et musicaux avec Michael Lonsdale et des actrices polonaises. Il a été critique chorégraphique et a écrit des textes pour des spectacles (C. Imbert, J. Babilée).
« Des signaux sont lancés dans le dédale de leurs trajectoires, de leurs variations, de leurs démultiplications. Leurs développements révèlent progressivement en creux le tain fondamental, limmense, linnombrable chambre noire - image possible du monde.
Le dédale mène progressivement vers son propre centre obscur, le jeu dombre et de lumières converge vers lessentielle case noire. La chambre dernière nest-elle pas la tache aveugle - le mat focal : loeil de silence, linouï ? »
C. P.
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