9 février 2005
Chercheur CNRS en Électronique numérique, École nationale supérieure des télécommunications
En vue de faire progresser le débat sur les différences et mérites respectifs des procédés argentiques et numériques, Philippe Matherat propose radicalement de traquer leurs ressemblances. À cette fin, il rejouera publiquement les expériences fondamentales de la chambre noire, sefforçant de tracer un chemin de la physique à la métaphysique.
Les liens entre argentique et numérique résideraient dans la « partie optique » des dispositifs. Non dans une histoire de lentilles de verre, mais dans les modalités de la propagation de la lumière dans lespace, séparé en intérieur et extérieur de la chambre. La « cloison de la chambre » joue là un rôle fondamental ; cest elle qui crée lespace, la lumière, la ligne droite, la vision. Elle encore qui « fabrique » un monde extérieur, des objets, un réel. La taille de la chambre noire pourrait bien jouer un rôle important dans nos représentations du monde. Dans ses faibles dimensions résideraient les particularités du numérique.
Si lon peut supposer que lespace et les objets dont rendent compte les images, existent, la question de leur connaissance reste posée. Le virtuel ne résiderait-il pas dans cette voie ouverte à linvention des formes multiples quils sont susceptibles de revêtir et, finalement, à limagination ?
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